REGIONALES
NICOLAS DUPONT-AIGNAN Président de DEBOUT LA REPUBLIQUE
LE PARISIEN - Jeudi 4 février 2010
« Vous en avez ras le bol ? Allez voter ! »
Député de l’Essonne, Nicolas DUPONT-AIGNAN présentera des listes dans cinq régions. Lui-même est chef de file de Debout la République en Ile-de-France.
Avec qui allez-vous à la bataille ?
NICOLAS DUPONT-AIGNAN. Les listes de Debout la République seront pour la première fois soutenues par différents mouvements politiques qui allaient auparavant à la bataille en ordre dispersé. Je pense au Centre national des indépendants (CNI), qui nous rejoint en Ile-de-France, au Rassemblement pour l’indépendance de la France de Paul-Marie Coûteaux et à certains villepinistes comme Christian Rivoal, président du Club Villepin dans le Val d’Oise. Il y a enfin l’émergence d’une vraie force alternative à l’UMP et la sensibilité gaulliste, républicaine et sociale sera présente dans la campagne.
Les régionales sont-elles un scrutin national ou local ?
NICOLAS DUPONT-AIGNAN. Ce sont des élections locales qui ont valeur de test national. En Ile-de-France, il y a un aspect galère des transports que n’ont su résoudre ni l’Etat ni la région. M. Huchon et Mmes Duflot et Pécresse ne connaissent pas la réalité de ce que vivent les habitants. Mme Pécresse nous dit qu’elle va sauver l’Ile-de-France avec le Grand Paris, c’est-à-dire un métro qui sera prêt dans vingt ans pour la Défense ! Elle préfère plaire au président de la République en soutenant le Grand Paris, plutôt que réparer les RER. Je propose donc qu’avec 2 milliards d’euros, soit 10 % du budget du Grand Paris, on répare les RER qui accueillent trois millions de passagers par jour. Quant aux Verts, j’en ai assez de leur démagogie anti-voitures, qui ne sert pas l’environnement.
Et sur le plan national ?
NICOLAS DUPONT-AIGNAN. Il y a un caractère de plus en plus insupportable entre le discours du président de la République et ses actes. Nicolas Sarkozy passe son temps à s’indigner des dégâts du capitalisme. Il a raison. Mais dans les faits, il se couche devant les grands de ce monde qui l’ont fait roi. Nous proposons l’encadrement du secteur bancaire, un protectionnisme européen raisonnable, la suppression des charges sociales qui pénalisent l’emploi.